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L'issue d'une longue crise
Les difficultés de Com One ne datent pas d'hier : la société, qui avait
connu jadis qulques exercices en demi-teinte, se trouve dans une
mauvaise passe depuis l'an 2000, qui s'était soldé par une perte de
plus de 2 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 37 millions
d'euros. La situation ne s'étant pas redressée par la suite, Com One a
été amenée à s'administrer toute une série de remèdes, très douloureux
pour certains : la société, qui a compté jadis près d'une centaine de
salariés, n'en a plus que 47 aujourd'hui. Elle a cédé au groupe Atral,
son activité de vidéo-sécurité. Et elle a vendu à son puissant voisin
américain Stryker, spécialisé dans la fabrication d'implants
rachidiens, une partie de ses anciens locaux, situés à proximité de
l'autoroute Bordeaux-Bayonne. Mais
ces amputations n'ont pas suffi à remettre à flots l'ancien fleuron de
l'économie girondine, qui a connu à nouveau de lourdes pertes en 2001
(plus de 5 millions d'euros) et dont le chiffre d'affaires a chuté de
plus de moitié en deux ans. Dans ces conditions, l'entreprise ne
disposait que de crédits bancaires chichement mesurés. Et l'essentiel
de son endettement récent a été concentré sur ses fournisseurs, comme
le groupe électronique SAGEM. Com
One avait reçu l'an dernier un ballon d'oxygène, sous la forme d'une
augmentation de capital réservée au groupe Ingenico, spécialisé dans
les terminaux de paiement, et partenaire industriel de l'entreprise.
Mais les quelque millions d'euros récoltés à cette occasion n'ont pas
suffi à la sortir durablement de la passe difficile où elle se trouve.
Frédéric Saubade, qui assume la direction opérationnelle de Com One
depuis le récent départ à la retraite de son père, affirme croire aux
chances de rebond de l'entreprise. Celle-ci a commencé à commercialiser
des produits à la nouvelle norme Bluetooth, qui permet de transmettre
des données sans fil à courte distance. Et elle prépare, selon Frédéric
Saubade, de nouveaux équipements, qui pourraient s'avérer prometteurs.
Il appartient maintenant au tribunal de commerce d'évaluer ce potentiel
de redressement.
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