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ÉLECTRONIQUE
Sursis prolongé pour Com One
Ludovic Nachury,
01net.,
le 11/09/2003 à 19h50
Placée
en redressement judiciaire en avril, la société s'est vue autorisée à
poursuivre ses activités jusqu'au début de 2004, dans l'espoir de
signer un accord avec un partenaire industriel.
Les
fabricants français de produits informatiques ne sont pas légion.
Tentant de ne pas rejoindre la troupe des disparus, le concepteur
bordelais de modems Com One bénéficie d'un sursis, après la décision du
tribunal de commerce de Bordeaux de prolonger jusqu'au 25 février la
période de son
redressement judiciaire
, censée se terminer fin août.
Principal argument avancé par Didier Récapé, le directeur administratif et financier de la société :
« Notre dossier n'est pas prêt. Nous travaillons sur un plan de continuation depuis avril, mais les
obligations d'un redressement judiciaire ne nous ont pas laissé le temps de le boucler. »
La
question des dettes reste ainsi en suspens. Le plus gros créancier de
Com One a pour nom Sagem, auquel la société doit la somme de
4,2 millions d'euros.
« Pour
pouvoir résoudre le problème de notre endettement, il va nous falloir
d'abord finaliser notre plan. Nous discutons sérieusement avec un
partenaire industriel, pas financier, qui pourrait nous permettre de
sortir du redressement judiciaire. »
La liquidation peut à tout moment être prononcée
Entre-temps,
l'activité continue. Mais l'actuelle Com One ne ressemble plus à
l'ancienne. Ainsi, pour les six premiers mois de l'année, elle a
réalisé 2,1 millions d'euros de vente. Alors que son chiffre
d'affaires total en 2002 s'élevait à 14,8 millions d'euros. Une
chute où intervient aussi Sagem.
Com
One est en effet chargée par des sociétés comme Thomson de concevoir
des produits électroniques spécifiques (par exemple pour des décodeurs
de télévision), mais ne dispose pas d'outils de production. Et c'est
Sagem qui se charge de la fabrication (mais l'avait arrêtée un temps,
faute d'être payée par Com One).
«
Avant
le redressement judiciaire, la procédure était la suivante :
Thalès ou Ingenico, par exemple, nous commandaient des produits. Sagem
les fabriquait et nous les livrait, mais uniquement virtuellement,
puisqu'ils étaient envoyés directement chez eux. Sagem nous facturait
100 et nous facturions 110 à nos clients. Après le redressement
judiciaire, les accords ont été renégociés. Dorénavant, le client final
passe directement par Sagem et lui paie 100. Nous n'encaissons donc
plus que 10
». Pour un bénéfice équivalent, le chiffre d'affaires de Com One a donc considérablement baissé.
La
recherche d'un nouveau partenariat devra se concrétiser rapidement.
Même s'il a laissé six mois supplémentaires à Com One, le tribunal de
commerce de Bordeaux peut décider à tout moment de prononcer sa
liquidation.
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