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CESTAS. --
L'entreprise d'électronique, qui employait 14 salariés, a été mise en liquidation
Com One, c'est fini
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L'entreprise d'électronique Com One, qui avait été jadis un des phares
de la haute technologie girondine, a été mise en liquidation hier soir
par le tribunal de commerce de Bordeaux. Les juges ont ainsi accédé à
la demande de la société elle-même, qui avait été placée en
redressement judiciaire il y a deux ans. A court de liquidités, Com One
n'avait plus les moyens de faire face à ses besoins de trésorerie. Sa
disparition devrait se traduire par le licenciement de quatorze
salariés, dont six ingénieurs. Au temps de sa splendeur, elle en
comptait près d'une centaine. Com One, qui est cotée en Bourse, avait
été fondée à la fin des années 80 par son actuel PDG, Jacques Saubade,
et Michel Petit. Elle avait connu, au cours de ses premières années
d'existence, une réussite exceptionnelle grâce à la mise au point de
modems miniaturisés. Dans ce domaine, les technologies et la
concurrence évoluent à toute vitesse. Sous l'impulsion de son bouillant
et imaginatif fondateur, l'entreprise avait su prendre le virage de la
téléphonie mobile. Mais elle s'était quelque peu fourvoyée dans le
développement de divers terminaux permettant d'accéder à Internet sans
ordinateur. Et sa situation s'était sensiblement dégradée à partir de
la fin de la dernière décennie. Pour tenter de s'en sortir, Jacques
Saubade avait successivement vendu diverses branches. Mais il n'avait
pu éviter le dépôt de bilan en février 2003. Une des dispositions du
plan de redressement judiciaire approuvé à cette époque prévoyait la
mise sous séquestre de quelque 500 000 euros jusqu'à la dernière
échéance de paiement des créanciers. Jacques Saubade ne désespérait
cependant pas de pouvoir asseoir la pérennité de la société sur deux
produits apparemment performants, dans les domaines de la sécurité
aérienne et de la transmission sans fil à courte distance (bluetooth).
Mais, privée de soutien bancaire, l'entreprise n'avait plus les
ressources nécessaires pour se financer Et le tribunal n'a pas voulu
lever le séquestre des sommes mises de côté après le redressement
judiciaire. Dans ces conditions, la fin de Com One était
malheureusement inéluctable.
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